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Les Instants Infeeny : Master Data Management

Les Instants Infeeny : Master Data Management

Echange Infeeny autour des enjeux de la gestion de la qualité des données de référence (Master Data Management – MDM)

Transcription de l’interview vidéo
Les Instants Infeeny : Master Data Management

Hubert de Charnacé, Président Infeeny & Gilles Zielinski, Directeur Technique Transverse en charge de l’innovation

Hubert : Bonjour Gilles

Gilles : Bonjour Hubert

Hubert : On est là pour parler des données de référence donc le Master Data Management en anglais. Donc est-ce que tu peux me dire ce que sont les données de référence ? Comment tu les classes ?

Gilles : Les données de référence, on ne peut pas parler d’une donnée ou d’un domaine particulier qui s’attache aux données de référence. Une donnée de référence c’est finalement quelque part les données qui vont être partagées par tout ou partie de notre système d’information. Donc dès lors on va plutôt classifier je dirais ces données de références en deux parties, une partie de Reference Data Management et une partie de Master Data Management. Le domaine des Reference Data Management va plus s’attacher aux notions de nomenclatures, au type de liste clé valeur et le Master Data Management lui va plutôt s’attacher au domaine… au… finalement aux entités métiers, par exemple pour prendre les domaines de clients, les domaines produits et voilà donc sûre finalement des volumétries qui vont être beaucoup plus importantes, un niveau de criticité qui va être beaucoup plus important au niveau de l’activité de l’entreprise.

Hubert : D’accord. Donc parlons des données des clients…

Gilles : L’idée, par exemple, c’est qu’un client va être connu d’un système ERP, d’autres systèmes, un système de logistique par exemple, une plateforme de e-commerce et une plateforme de CRM. Dès lors que l’on va vouloir parler d’une entité client qui serait partagée entre tous ces outils, on va s’attacher à faire de la synchronisation, en tout cas à générer des flux d’informations entre ces systèmes. Donc là on va s’apercevoir que typiquement que lorsqu’on aura besoin de véhiculer l’information d’un client d’un système à l’autre finalement on va être amener à faire des flux d’informations qui vont être complexes, qui vont être orientés point à point, mon ERP va dialoguer avec mon CRM qui lui va dialoguer avec mon e-commerce et on va générer tous ces flux et d’une manière plutôt complexe à mettre en œuvre et avec beaucoup d’incidence sur les briques applicatives entre-elles. L’idée d’une plateforme de MDM ça va être de simplifier ces choses-là en considérant que par exemple certains systèmes vont être plus maître de la donnée. Donc là sur notre schéma on voit que l’ERP et la plateforme e-commerce vont être… vont plutôt être les plateformes maîtresses en termes de définition de la donnée client, que mes outils CRM par exemple vont plutôt être les… vont à la fois fournir des informations mais également extraire des informations donc plus dans un mode « maître/esclave » et que mon application logistique va elle être une pure consommatrice des données de mon référentiel.

Hubert : D’accord ça c’est effectivement un exemple très intéressant. Qu’est-ce que tu as comme exemple de type de données de référence qui sont souvent au cœur de cette gestion ?

Gilles : Moi je dirais dans les domaines classiques on parlera de clients, de fournisseurs, de produits donc vraiment les choses qui semblent partagées par toutes les entreprises. Mais également d’autres domaines d’application qui vont être cette fois plutôt relatif à l’activité même de l’entreprise et on va trouver certaines notions de… comme on le voit sur cette slide par exemple, d’employés bien sûr de partenaires, de stocks, de pièces. Donc pas vraiment de domaines dédiés au référentiel, au Master Data Management mais plutôt quelque chose qui va s’attacher justement à pouvoir centraliser les données qui vont être finalement qui vont être consommées ou partagées par… dans mon Système d’Information.

Hubert : D’accord. Quand tu mets en place une gestion de référentiel de données, qu’est-ce que tu donnes comme objectifs ?

Gilles : Et bien l’idée, si on peut parler d’apport du Master Data Management, ça va être d’abord de garantir la cohérence des données entre les divers systèmes qui constituent mon Système d’Information. De centraliser ces données du Système d’Information dans un référentiel unique. Ne pas forcément se poser la question de savoir « à quel endroit je dois récupérer cette information ? ». On a centralisé cette information dans un seul point et on va qualifier ces données au travers de la, comment dire, la définition de règles métiers, de règles d’entreprise qui vont être propres à un domaine particulier. S’attacher dans le temps ces données de manière à pouvoir constituer cette plateforme de Master Data Management comme étant le point de référence unique des données opérationnelles. A terme l’idée c’est effectivement de diffuser des données cohérentes aux populations concernées, aux Systèmes d’Informations, décisionnels ou autres, qui vont pouvoir finalement utiliser tout le travail qu’on aura élaborer au niveau de la plateforme de Master Data Management pour générer de la consolidation, par exemple la consolidation financière de qualité.

Hubert : D’accord en terme de projet… quand tu te lances dans un projet de Master Data Management, tu as des étapes je suppose ?

Gilles : L’idée oui effectivement… l’idée c’est de partir d’un processus type qui va marcher dans bien des cas. Donc déjà d’une part la première des choses c’est d’identifier les données de références. On se place dans un domaine clients, produits, et cetera. Donc on va déjà identifier ces données. Organiser l’identification des sources donc qui va être porteur de telle information, quelles sont les briques applicatives qui vont héberger ce domaine de données. Dès lors qu’on aura fait ces deux premières étapes on va organiser la collecte des données quelles soient automatiques ou manuelles suivant les objectifs que l’on aura à atteindre. Organiser la transformation et la mise en conformité de ces données. Donc l’idée de la transformation et de la mise en conformité c’est de pouvoir extraire d’une source des données qui ne sont pas forcément dans la modélisation, dans de la modélisation que l’on souhaite avoir au niveau du référentiel, donc on va organiser la transformation de ces données pour faire que n’importe quel système soit en mesure de dialoguer avec ma plateforme de Master Data Management. Ensuite on va mettre en place les règles métiers et les règles d’administration qui vont aboutir à termes à la définition d’une notion un peu complexe à mettre en œuvre, quelque fois en tout cas, on va définir les responsabilités donc on parle de gouvernance de la donnée c’est-à-dire établir les responsabilités tant en définition de qualité associée qu’en terme de responsabilité au changement de la donnée, à l’évolution de l’évolution. Et là on s’adresse à des… comment dire… des profils d’utilisateurs qui vont être enclins à satisfaire ce type de problématique.

Hubert : D’accord. Donc c’est vraiment travailler sur la qualité de la donnée, mettre à ça au centre de la logique d’un référentiel de données. Très bien et tu ma parlais de Golden Record donc c’est un terme qui est important dans le monde du Master Data Management. De quoi s’agit-il ?

Gilles : Tout à fait. Dès lors que l’on parle de Golden Record finalement on bien dans… on est au cœur de la notion de plusieurs sources qui vont pouvoir m’alimenter un domaine particulier. Donc si on parle de notion de client, par exemple, on voit sur cette slide que l’on a trois systèmes sources donc un système SAP, un système Dynamics, un système JDE qui vont partager finalement des informations relatives à un client, Thomas Dupont, et dont on voit… pour lesquels en tout cas on voit finalement que l’orthographe n’est pas commune entre tout ces systèmes. Alors qu’en théorie on parle de la même personne. En parallèle chacune de ces briques applicatives partagent des notions qui ne sont pas forcément communes à l’ensemble de ces systèmes. Donc là on voit par exemple que le nom, le mobile et l’adresse et le mail sont des données qui sont diffuses dans mon Système d’Information et qu’il serait peut-être pertinent de pouvoir réagréger dans un seul point. On est complètement dans l’utilisation de la notion de Master Data Management. L’idée du Golden Record Management c’est de mettre en place les stratégies qui vont nous permettre d’établir les correspondances d’un client, par exemple Thomas Dupont au sein de mon SAP, au sein de Dynamics, au sein de mon JDE et de s’assurer que l’on va pouvoir définir des critères de corrélations entre tous ces systèmes de manière à pouvoir finalement s’assurer que le Thomas Dupont dont je parle dans mon application et dans mon contexte SAP et bien est le même que celui que je partage dans mon Dynamics et dans ma plateforme JDE. Le Golden Record Management va pouvoir être constitué par un gestionnaire de la donnée et potentiellement finalement devenir la source unique pour les Systèmes qui vont consommer mes informations relatives à ces clients.

Hubert : D’accord. Donc effectivement on construit une donnée de qualité et que tous les systèmes vont pouvoir utiliser. Donc pratiquement quand tu fais un projet de gestion des référentiels de données tu utilises quels outils ? Quels socles chez Infeeny pour la gestion de ces projets ?

Gilles : Alors fort de son partenariat avec Microsoft, effectivement, on aura plutôt tendance à pousser les technologies Microsoft et notamment le socle SQL Server Master Data Services donc qui est un service intégré au moteur SQL Serveur en édition entreprise. Ce moteur va être là pour répondre aux problématiques de Master Data Management et va offrir toute une couche technique de mise en œuvre de ce type de solution. Donc qui vont aller donc des options de modélisation, de validation par règle métier, de versioning et de sécurisation de l’accès à la donnée, aspect malgré tout très important. Toutefois, dès lors que l’on aura besoin de cette notion de Golden Record qui quelque part est peut-être considérer comme optionnel dans le cadre d’une plateforme Master Data Management on s’associera plutôt peut-être à notre partenaire, notre autre partenaire Profisee qui…

Hubert : …complète l’offre de MDS en fait ?

Gilles : Tout à fait. Et en fait il s’associe, il vient se greffer par-dessus le socle technique MDS pour enrichir ses fonctionnalités de différents usages et donc dans un premier temps on parlera d’une surcouche plutôt technique donc la plateforme Maestro qui va mettre en place finalement de nouveaux outils pour l’administration technique, l’administration des modèles et des hiérarchies que l’on héberger dans notre référentiel et fournir également d’autres outils en termes de d’administration fonctionnelle et de communication inter-applicative.

Hubert : D’accord.

Gilles : Profisee propose donc son Gold… son module de Golden Record Management donc qui va mettre en place finalement les… là encore les outils qui vont nous permettre d’élaborer ce Golden Record de la manière la plus efficace possible et en essayant d’avoir une couverture de mise en œuvre automatique qui soit la plus large possible. On n’outrepassera pas, forcément, les travails humains dès lors que l’on sera sur des notions de choix, peut-être arbitraires, ou la subjectivité va plus rentrer en ligne de compte. Donc là ce sera plus du travail humain qui pourra être mis en place sous la forme de workflows. Donc l’idée des workflows en fait c’est de pouvoir à terme qualifier donc gérer tout le cycle de vie d’insertion d’une donnée jusqu’à sa diffusion et de gérer cette… ce cycle de vie en fait par l’intervention soit automatique, donc on va mettre en place les processus qui vont permettre de qualifier, d’enrichir la donnée, ou de faire intervenir des personnes qui vont être pertinentes dans l’identification de données valides dans mon contexte référentiel. Donc les Data Stewards et ces Data Stewards vont être mandatés au bon moment, avec les bonnes données, avec le choix à faire sur un périmètre potentiellement restreint de la définition de mon Golden Record pour pouvoir l’amener à l’état de diffusable vers tout mon système d’information.

Hubert : Donc là tu désignes l’ensemble des référentiels de données, tu définis les Golden Record donc pour avoir cette logique d’unicité et tu as les principes qui permettent à des intervenants complémentaires qui sont orientés qualité de la donnée d’aller agir et de vérifier que le Système d’Information a la bonne donnée, a une donnée de qualité. Ça c’est un premier bloc ?

Gilles : Tout à fait. Et on s’adresse, quand on parle de ce type de profil, on s’adresse à des intervenants métiers. En aucun cas on s’adressa à des profils techniques. On ne parle pas pas… on parle d’outils orientés métiers.

Hubert : D’accord. Très bien.

Gilles : Maestro propose également un module dit… enfin Premium Data Quality qui va plus être mandaté sur la notion de résolution d’adresses ou de qualification de coordonnées télématiques. Donc là on s’adressera à des services de types Mails & Data ou Locate [00:12:19] qui vont enrichir les capacités que des moteurs gratuits de type Bing Maps ou Google Maps pourraient avoir. Voilà on s’attachera par exemple au niveau de la centralisation des adresses à non plus décrire l’adresse de manière purement géographique mais rajouter la notion de postal. L’idée derrière c’est de pouvoir se dire que lorsque j’envoie un courrier qui a été qualifié par ce type de service finalement je vais bien… mon courrier va bien arriver dans une boite à lettres physiquement qualifié quelque part.

Hubert : D’accord.

Gilles : On imagine d’ailleurs toutes les économies substantielles qui pourraient être réalisées dans le cadre d’envois postaux par exemple. Un module Federation Manager qui va du coup être là un petit peu plus technique parce qu’on va s’attacher à décrire la manière dont les données du référentiel vont être exposées ou consommées depuis certaines sources ou vers certains consommateurs. Donc là on est sur une brique qui va sortir un petit peu du domaine métier, encore que. L’idée c’est de pouvoir faire qu’un administrateur technico-fonctionnel qui aura une vague idée de la manière dont les champs vont enfin… certaines applications vont pouvoir parler entre elles, va pouvoir utiliser ce module sans développement nécessaire…

Hubert : Voilà c’est stratégique. C’est l’idée de dire on a créé ce référentiel maintenant il faut qu’il puisse être utilisé et qu’il puisse dialoguer avec les autres briques. Donc ça c’est vraiment la partie qui permet de faire cette interconnexion et de ne pas avoir un MDM qui isolé mais quelque chose qui est au cœur du système d’information.

Gilles : C’est ça. Lorsque cet outil de communication inter-applicative n’existe pas, par exemple déjà dans le cadre de l’entreprise. Profisee propose également des modèles industriels qui vont être finalement une forme de… enfin… qui vont permettre en tout cas en termes de modélisation de mon référentiel de ne pas partir de la feuille blanche. Donc on s’adressa à des domaines connus du type l’énergie, le jeu ou l’hôtellerie. Qu’est-ce que l’on trouvera ? On trouvera la santé, on trouvera le domaine de l’assurance, prévoyance… Voilà c’est… Profisee propose des modules qui sont complètement personnalisables, qui permettent juste de pouvoir fixer des idées dans des… dans le cadre de projets équivalents qui vont amener à ce type de modélisation. Donc on parle de bonnes pratiques finalement…

Hubert : Et on gagne du temps ?

Gilles : C’est ça. L’idée c’est encore de gagner du temps. Et l’adaptation de ces modèles est parfaitement possible. Et un autre module qui là va être plus dédié au monde du développement et aux personnalisations d’applications puisque là on va avoir… on va s’adresser à des couches qui seront capables… à web services par exemple. Donc là sans forcément aller très très loin dans les détails l’idée c’est d’offrir la capacité à finalement ouvrir encore plus le MDM à son partenariat avec des outils existants ou à construire.

Hubert : D’accord. Effectivement c’est très riche. Donc on comprend effectivement toute l’étendue de ce que l’on peut faire. Tu me disais que ça peut servir aussi dans le cas du fameux GDPR donc les engagements que vont avoir les entreprises vis-à-vis de la donnée et notamment des données externes clients et autres…

Gilles : Tout à fait. Alors sans apporter une solution exhaustive à la problématique GDPR qui englobe tout un ensemble de fonctionnalités il me semble que la mise en place d’une plateforme référentielle répond à quelques aspects du GDPR et quelques aspects primordiaux du GDPR mais finalement on peut aussi considérer que le GDPR devient une spécialisation de ce qu’est le Master Data Management au niveau entreprise. L’idée par exemple lorsqu’on parle de GDPR, on a la notion d’accès à l’information qui est un des points… comment dire… un des points importants du GDPR c’est-à-dire savoir dans quelle mesure… enfin… savoir être capable de demander à une entreprise « comment mes données personnelles sont utilisées ? Et à quels usages ? ». Donc là sur ce principe-là donc, quelque part, je me positionne en tant que demandeur auprès d’une entreprise. Donc je sollicite la… comment dire… la… ce type de demande, mon droit à l’accès à l’information. Donc l’idée en fait c’est de finalement mettre en place un outil web que la solution maestro est capable de mettre en œuvre nativement sans autres développements nécessaires. Là de déclencher un workflow puisqu’on va potentiellement également s’adresser à un Data Steward qui va me permettre de valider le fait que la personne à le droit de poser ce type de demande. On imagine un workflow quel qu’il soit. Et là l’idée c’est qu’à partir du Golden Record que l’on a élaboré donc depuis nos sources SAP, Dynamics et une plateforme de e-commerce on a déjà été capable de savoir comment était constitué finalement ce Golden Record de la personne qui fait la demande et on est donc capable, via un workflow de publications par exemples, de fournir directement la fiche issue finalement de ce Golden Record sans avoir à aller remandater chacun des systèmes sources et le faire peut-être dans l’urgence lorsque…

Hubert : …la demande est faite ?

Gilles : Voilà.

Hubert : Et bien effectivement c’est un cas d’application très intéressant. Et bien écoute Gilles, on fait le tour je crois du sujet ? Rapidement

Gilles : Je crois, c’est un sujet très vaste

Hubert : Donc si on a des projets bien sûr on t’appelle, on appelle tes équipes

Gilles : Tout à fait

Hubert : Très bien. Et bien merci beaucoup pour toutes ces explications.

Gilles : Aucun problème.

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